quarta-feira, 22 de setembro de 2010

Negro como o esquecimento

Le chat noir dans l'affiche du cabaret "Le Chat Noir" de Montmartre est devenu un symbole de la bohème française au fin du XIXe siècle. Le Chat Noir: la représentation de la Belle Époque parisienne qui, dans mon esprit, était animé par des artistes et des intellectuels qu'aimaient boire aux cabarets et y regarder les danseurs du can-can.

Cependant, pour moi, l'image du chat noir que je trouve imprimée sur des cartes postales, tasses, horloges, dessous-de-bouteille et aimants pour réfrigérateur dans les boutiques de souvenirs que je vois, elle a une signification plus particulière que cela de l'histoire de Paris. Tout d'abord, il s'agit du souvenir des choses qui le temps traîne aux ténèbres de l'oubli.

Le Chat Noir: la représentation d'un chat qui n'existe plus, sauf en tant que symbole du processus même qui le fait disparaître. Gato Negro, de la couleur du temps qui passe et qu'on ne retrouve jamais. Negro, comme le moment qui échappe à la lumière du présent et qui, peu à peu, cessera d'exister pour toujours, même dans notre mémoire. Il n'est pas un hasard que le fond de l'affiche est en jaune lumineux: le chat noir dans le noir ne pourrait point être rappelé.

Je sais que cette idée est compliquée, un peu obscure... Mais elle est venue exactement comme ça et j'ai senti que je ne devrait pas l'embellir. Tout a commencé parce que je voulais écrire que, à Paris - la "Ville Lumière" -, je manque des chats.

Les chats ici, je ne les vois pas dans les rues. C'est comme s'ils n'existaient pas. C'est pour quoi j'ai été tellement touché le jour où j'ai entendu un miaulement dans le métro et j'ai vu une petit créature à fourrure dans l'intérieur d'une cage de voyage. Il était si caché que s'il ne miasse pas, je n'aurait jamais lui remarqué. Il me semble que les propriétaires de chats à Paris faire de leur mieux pour rendre ces animaux invisibles dans les lieux publics (c'est n'est pas la même chose pour les chiens!).

Quelqu'un m'a dit que les parisiens aiment les chats. Mais où sont-ils? J'imagine qu'il y a beaucoup de chats, cependant, qu'ils vivent tous cachés derrière les façades charmantes qui je vois dans les rues de Paris. C'est dommage que je ne peux pas les voir de mes propres yeux. Un jour, j'avais un grand désir de voir les chats, alors j'ai entré dans quelques animaleries près de la Notre-Dame: j'ai trouvé un petit chat persan de visage dédaigneux (est-il comme ça, un persan-français?) et je suis tombé amoureux. Mais comme il était cher: 900 euros!

Je voudrais avoir un chat à Paris. Je manque la compagnie féline. Je me souviens toujours Théo, le persan qui a changé mon opinion sur des chats. Il n'était pas un chat noir, mais récupérer Théo en tant que représentation de la mémoire me fait aussi penser aux souvenirs qui s'obscurcissent au fil du temps.

Théo est venu au monde avec la double mission de mettre fin à mes préjugés concernant les animaux et sauver un mariage. Aujourd'hui, j'aime les chats, mais à l'égard du mariage, les choses étaient très complexes et il ne serait pas juste qu'il prît une responsabilité si absurde que cela. C'est pourquoi je suis si triste et si coupable qu'il a choisi partir quand il a vu qu'il ne pouvait pas répondre à tous leurs objectifs de vie. Je ne sais pas ce que Théo connaissait sur les plantes toxiques pour des chats, mais je pense qui ce n'était pas un hasard qu'il a mangé exactement le lys dont aurait symbolisé la paix de leurs parents.

Pour moi, Paris est un endroit où les chats ne sont présents que dans les représentations, dans la reconstruction que fait la mémoire d'une époque qui tend à être définitivement perdu dans les ténèbres de l'oubli, na escuridão do esquecimento. Le manque de chats que je sens dans la Ville Lumière (Ville de la Mémoire, donc) est aussi le manque d'un moment où le temps même prendre soin de glisser aux domaines du Chat Noir de Montmartre. Et pendant que j'ai encore un peu de clarté dans mes souvenirs, je regarde les images de mon chat à l'ordinateur avec une grande nostalgie.

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